Art et artisanat : le tapa

 

Le mot "tapa"
(kahu en marquisien)
désigne les étoffes
en écorce battue.
Elles sont habituellement fabriquées par les femmes et ont toujours tenu une place importante dans la vie sociale des îles hautes polynésiennes.
Les tapas sont produits à partir des écorces du mûrier (ute - broussoneta papyrifera) pour réaliser les étoffes blanches, des jeunes arbres à pain (tumu mei - artocarpus altilis) ou du banian (aoa - ficus prolixa) pour les étoffes brun-rouge.
Les étoffes blanches étaient utilisées par les personnages de haute condition, les étoffes en banian réservées principalement aux prêtres.
Le procédé consiste à détacher l'écorce puis à la racler pour ne garder que sa partie interne.
Après assouplissement dans l'eau, les écorces sont battues au moyen de battoirs en bois dur comme le filao (toa - casuarina equisetifolia).
Puis elles sont pliées en plusieurs couches et rebattues plusieurs fois jusqu'à obtenir une étoffe plus ou moins fine.
Traditionnellement, les étoffes étaient rarement décorées; elles étaient généralement imprégnées d'une teinture jaune d' eka (curcuma longa). Aujourd'hui, les tapas servent de support à des décorations variées inspirées des motifs utilisés en sculpture ou pour les tatouages.
La production de tapa est devenue une des spécialités de l'île de Fatu Iva.
Illustrations (de haut en bas) :
Femme marquisienne vêtue de tapa blanc :
détail d'un dessin de Radiguet, secrétaire de l'Amiral Dupetit-Thouars aux Marquises en 1842.
Effigie recouverte de tapa
Dessin sur tapa moderne séchant au soleil
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