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| L'archéologie aux Marquises |
Les premiers travaux archéologiques scientifiquement menés aux Marquises datent de 1956 avec l'expédition de H.L. Shapiro, suivis par l'étude de RC Suggs en 1957-58. Celui-ci a cantonné son étude à Nuku Hiva, où il a relevé 49 sites et en a étudié 15 en détail. |
| La datation la plus ancienne enregistrée lors de cette étude remontait à 150 av. JC et remit en cause les estimations d'alors en reculant de près de mille ans la préhistoire des Marquises. (Sous toutes réserves : cette datation est controversée) |
| De plus la découverte de restes de poteries dans les niveaux les plus anciens, alors que celle-ci était inconnue en Polynésie orientale, contribue à consolider l'hypothèse selon laquelle l'origine des Marquisiens serait occidentale et qu'un étroit rapport aurait existé avec les Samoa-Tonga où l'on trouve ce type de poterie. |
| Les travaux de RC Suggs ont été beaucoup critiqués depuis mais ils sont parmi les plus conséquents sur la Polynésie et restent une référence. Ses résultats ont été en partie confirmés depuis par d'autres recherches comme celles de l'archéologue Pierre Ottino dans un abri sous-roche de l'île de Ua Pou où les datations remontent aux mêmes époques. |
| La quantité de sites archéologiques facilement exploitables est considérable aux Marquises et les moyens mis en oeuvre jusqu'à maintenant sont encore marginaux : beaucoup reste à faire. Plus de 250 sites ont déjà été cités ou partiellement décrits. Plusieurs d'entre eux possèdent encore des tikis plus ou moins bien conservés et de nombreux pétroglyphes. Le passé de l'archéologie, aux Marquises comme dans bien d'autres endroits, a malheureusement laissé aux Marquisiens trop de souvenirs déplaisants : pillages et manque de retenue devant des endroits sacrés liés au culte des morts, pratique que l'étude scientifique ne saurait excuser. Les travaux conduits ces dernières années ont permis de réconcilier une partie de la population avec cette science. |
| Pour le visiteur |
| Le visiteur qui se promène dans les vallées marquisiennes rencontrera surtout, par centaines dans chaque vallée,
noyés dans la végétation, ces impressionnantes plates-formes de blocs de basalte, les fameux paepae hiamoe : " le pavé où l'on dort ", qui sont le sous-bassement des anciennes habitations. Outre l'habitation principale, on pouvait y trouver divers lieux associés à toute la gamme des activités culinaires, le coin "atelier", l'abri des hommes... Ou bien il découvrira un tohua, la place de danses, de banquets, de réunions des anciens Marquisiens. Cette surface plane, de grande taille, souvent pavée, pouvait accueillir plusieurs centaines, voire milliers de personnes et était entourée de plates-formes servant de gradins aux spectateurs. Certains de ces tohua restaurés sont aujourd'hui le cadre des spectacles du festival des îles Marquises qui a lieu tous les quatre ans. |
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Ou bien encore un me'ae (dont certains sont " habités " par ces immenses tikis de pierre). En fait le me'ae est le lieu sacré par excellence, toujours "tapu"; le terme désigne en effet divers lieux et édifices, voués au sacré, comme par exemple un site funéraire. Des arbres, des rochers particuliers peuvent faire partie intégrante du me'ae, leur ombre peut alors devenir sacrée elle aussi. On trouve souvent des banians majestueux sur l'emplacement d'un me'ae. |
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Tiki de pierre de Hatiheu, tohua de Hikokua Ensemble d'habitation de Nuku Hiva par L. Lebreton qui visita les Marquises en 1838 avec Dumont D'Urville. Demeure marquisienne à l'ancienne. Et enfin ci-dessous : construction d'une habitation traditionnelle sur le site de Kamuiheu pour le Festival de l'an 2000. Ici un ha'etoa ou maison des guerriers |
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