LE FESTIVAL DES ARTS DES ILES MARQUISES

Tout l'archipel des Iles Marquises était à Nuku-hiva à ce dernier rendez-vous du millénaire. Mais aussi le monde Maohi représenté par les Iles Cook, Rapa Nui( Ile de Pâques), Hawaii, Tuvalu, Tahiti, les Australes, les Tuamotu qui ont tenu à apporter leurs voix. Le ciel était lumineux et les Pahu (tambours) rythmaient le coeur du temps.

 

"Garder notre culture unique au monde, la fierté que nous portons en nous, nous la partageons avec les autres peuples. Les six éléments qui composent les six îles de l'archipel sont réunis aujourd'hui. Nous sommes vivants et nous posons toujours les questions fondamentales : Qui sommes-nous? D'où venons-nous? Où allons-nous? Ce festival est déjà une réponse. Nous sommes fiers de notre passé, de notre langue et de nos danses. Les sites sacrés revivent et nous les avons toujours respectés. Ils nous transmettent toujours des messages que nous donnerons aux nouvelles générations" Tel était le discours de Heetoua, jeune marquisien de Ua Pou.

 

RAPA NUI (Ile de Pâques)

Les hommes peints de rouges de Rapa Nui (Ile de Pâques)

ont impressionné, rappelant qu'ils viennent de l'île nombril du

monde où les vents du Pacifique prennent leur souffle avant

de parcourir les vastes horizons marins.

 

Hatiheu

Les temps anciens. Tel était le thème de cette deuxième journée du festival qui s'est déroulée sur le tohua de Kamuhei, elle était marquée par la couleur jaune portée par les délégations et les spectateurs. Trois ans de travail ont été nécessaires pour que ce site enfoui sous la brousse reprenne vie, sous la direction de l'archéologue Pierre Ottino, l'impulsion d'Yvonne Katupa et les bras de nombreux volontaires.Le village tranquille de 220 personnes s'est vu accueillir près de 4000 visiteurs.

Le "Ruhu" par l'ensemble des groupes marquisiens a donné le coup d'envoi aux "Haka" qui se sont succédés. De Ua Pou aux puissants danseurs qui évoquèrent la gestuelle (kapa) volée aux dieux par Taopo à Tahuata qui présenta une reconstitution des événements qui ont vu l'annexion des Marquises à la France par l'intermédiaire de l'amiral Dupetit-Thouars, en passant par les danseurs peints de rouge et blanc de Rapa Nui, le son du pahu, le piétinement des danseurs, la ferveur du public ont créer une véritable magie qui s'est maintenue jusqu'au cœur de la nuit.

 

La danse de l'oiseau

par HIVA OA

 

TUVALU

Une délégation haute en couleur

 

Taipivai

Le thème, les temps présents. Une journée sous le signe de la couleur blanche. Un grand kaikai (repas) et les rencontres oécuméniques ont marqués cette journée. Tandis que les danseurs et spectateurs s'assoupissaient après la journée forte d'Hatiheu, dès minuit, les maîtres des fours s'activaient à leur ouvrage. Sept fours creusés dans le sol ont étés préparés pour nourrir plus de mille personnes. Une partie de chasse sur l'île déserte d'Eiao avait auparavant permis d'approvisionner en moutons et cochons sauvages, mais dans les fours on trouve également bœuf, chèvre, poisson, bananes, tarots,...

A l'appel des pu (trompe de coquillages) et des pahu, les fours ont été ouverts à 11 heures, et il a parfois fallu plus d'une dizaine d'homme pour soulever les immenses paniers d'où s'échappaient des odeurs appétissantes.

Les groupes de danses se sont succédés en trois endroits simultanés qui permettaient aux spectateurs de se déplacer d'une aire de spectacle à l'autre en fonction de leurs goûts.

 

Koueva, Taiohae

Le thème était les temps futurs et la couleur dominante le rouge, couleur des chefs. "Où allons-nous?" est la question que se posent les jeunes marquisiens qui souhaitent pour la plupart conserver leurs traditions sans ignorer le monde moderne.

L'ouverture de cette dernière journée s'est faite sous battement de tous les pahu réunis, les vieilles pierres vibraient en retrouvant leur mana oublié depuis si longtemps. La journée s'est poursuivie par des jeux, lever de pierres, jeux de ficelles, courses d'échasses. Puis le temps des danses et chants a repris la place centrale. La journée a résonné des chants et gestes sacrés du "haka". "Je veux garder ma culture", martèlent les danseurs par des cris gutturaux et profonds et des gestes puissants qui font de cette danse l'âme de ce festival.

Le soir le groupe de Ua Pou mené par Rataro, donne le départ avec une danse du feu qui se jouera jusque dans les branches des banians majestueux qui surplombent le site. Enfin le groupe de Nuku hiva termina le festival tard dans la nuit avec une énergie qui laisse présager un avenir dynamique pour notre archipel.

 

Tahaumate Tetahiotupa nous donne la signification du drapeau marquisien.

Il est formé du jaune, du rouge et du blanc avec un tiki stylisé sur le blanc. Le jaune exprime la fête, à cette occasion les femmes s'enduisent la peau de eka (safran).

Le rouge est la couleur royale et le blanc représente la paix.

Le tiki est le signe de la culture polynésienne, chacun se reconnaît dans sa figure, le marquisien se reconnaît dans ses yeux immenses pour tout voir.

 

Les danseurs de

HIVA OA

Photos : OLIVIER Eric - B.P.203 Atuona Hiva Oa - Marquises - Tel (689) 927006
Texte : HOARAU Isabelle

 

 

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