Projet « vaka nui » 23 10 2002
LE JOURNAL
Dans une formation
comme celle que nous avons voulue, avec un mode de recrutement le plus large
possible, donnant ainsi une seconde chance aux jeunes, il faut s’attendre à
quelques abandons. Le lundi 21 octobre Ismael et Charles ont quitté la
formation d’eux mêmes. Je pense que ces deux gars étaient trop loin du monde du
travail et ses inévitables contraintes, avec en plus, dans leur cas, un
problème d’acceptation de l’autorité.
Le SEFI a bien
voulu nous autoriser à recruter deux autres nouveaux jeunes, ainsi depuis le 21
octobre nous sommes, moi y compris, quinze personnes à poursuivre la
construction du hangar.
Les cours
théoriques continuent, en particulier pour distinguer la résine polyester de la
résine époxy. Les résultats des contrôles de connaissances montrent
1.
une différence de niveau entre deux groupes
2. de
réelles difficultés pour tous dans l’apprentissage théorique
3.
un très faible niveau général en mathématique élémentaire.
Le recrutement dans
ce chantier de développement local s’est adressé en priorité aux jeunes en
difficulté ou en voie de marginalisation. Nous avons ainsi respecté les
critères de sélection souhaités par la MAFIC. Nous allons donc mettre en
place un enseignement basé sur une
pédagogie différenciée, utilisant la pratique comme moyen d’acquisition, et
parallèlement organiser une remise à niveau.
.
VOLET COMMUNICATION
Pour les deux
équipes de production susceptibles de réaliser des reportages, il me semble que
plusieurs thèmes de tournages peuvent être envisagés. Dans leur ensemble ils
représentent la culture vivante des îles Marquises au centre du Pacifique.
·
La
construction de la pirogue
L’installation du
marbre de construction, la réalisation du mannequin, la pose des premières
lattes de bois, la pose du tissu de verre, le retournement de la coque, la
liaison entre les deux coques, la réalisation des ornementations par les
sculpteurs, la réalisation de l’habitat, la fabrication des mâts,
l’installation des moteurs, l’armement, la mise a l’eau.
·
Le
travail spécifique des sculpteurs
Il pourrait être
intéressant de les suivre aussi bien dans leur travail sur la pirogue elle-même
que dans leur atelier dans le cadre de leurs activités quotidiennes (le choix
des arbres, la tradition, les évolutions, etc.)
·
Le
travail spécifique des tatoueurs
Comme pour les
sculpteurs, les multiples aspects de leur activité présentent un intérêt
certain : choix des motifs, place et symbolique du tatouage dans la
société d’hier et d’aujourd’hui. (Référence Marie Noëlle et Pierre OTINO.)
·
Les
danses aux Marquises.
Elles ont de tout
temps joué un rôle de premier plan dans la culture marquisienne et résonnent
aujourd’hui au quotidien dans la vie de la population du Nord au Sud de
l’archipel des Marquises. Leur histoire, les musiques et légendes qui les
accompagnent, leur importance dans la société d’aujourd’hui méritent sûrement
le détour.
·
Le
travail ethnologique
La réalisation
d’une maquette de 5 mètres d’une pirogue double suivant les modes de
construction anciens a pour objectif principal de comprendre les réalisations
d’hier replacées dans leur époque et dans leur contexte. (mise en place d’une
mission ethnologique avec Hélène GUIOT)
·
La
navigation aux îles Marquises. Voyage inaugural.
Le voyage inaugural
de la pirogue à HIVA OA, dans le cadre du festival des arts des Iles Marquises
à la fin de l’année 2003, sera l’occasion d’un périple dans les différentes
îles de l’archipel en vue de la promotion des futurs voyages de la pirogue
double.
Email
: citoymon@hotmail.com
Crédit photos : Michel
LARGERON et Fabrice FAURRE