Projet « vaka nui » 06 10 2002
LE JOURNAL
Les
bois pour la construction d’une pirogue double traditionnelle :
Source Hélène GUIOT, notre ethnologue qui a écrit un mémoire intitulé
« waka et construction navale. Mobilisation de l’environnement et de la
société chez les anciens polynésiens. »
1.
Mei,
arbre a pain. Utilisé pour les Coques et bordages des petites pirogues.
2.
Hutu,
futu. Le bois de hutu n’est pas un bon bois car il se putréfie rapidement.
Utilisé pour les Coques et bordages aux Marquises.
3.
Kamanu,
temanu. Bois de forte densité et de grande durabilité. Il est encore très
utilise notamment pour les sculptures. Utilisé pour les bordages et les écopes.
4.
Fa’u
ou ha’u. utilisation sous forme d’espars transversaux aux Marquises, bois jeune
pour le flotteur.
5.
Mi’o
parfois employé pour la quille. Utilise pour les bordages, les pagaies et les
écopes.
Les
bois pour la construction de la pirogue double des Marquises.
1.
Contre
plaqué marine, pour la coque, les bras de liaisons et le pont.
2.
Teck
pour le pont et les sculptures.
3.
Acajou
pour les renforts de pont et supports divers.
4.
Le
bambou tressé pour couvrir l’habitat
HOKULE’A, LA REFFERENCE.
L’approche des constructeurs de la pirogue
double de Hawaï « Hokule’a » (l’étoile de la joie, Arcturus pour les
occidentaux)proposait de reproduire fidèlement les formes anciennes des coques.
Ils utiliseront le contreplaque plastifié sur membrures car ils ne trouveront
pas d’arbres assez grands pour tailler l’ébauche de telles coques (18 mètres).
Pour relier les différentes parties du bateau ils conserveront un mode
d’assemblage par ligatures qui donnera à l’ensemble une souplesse. Mais
l’intérêt de ce projet dépassera celui d’une simple reconstruction.
« hokule’a » retrouvera la route de Tahiti sans compas ni autre
instrument que par les seules techniques de navigation traditionnelle. C’est
une formidable réussite.
L’approche de la pirogue double des Marquises
est différente et complémentaire : Si la recherche des formes est ancienne
(pirogue oiseau)la technique de construction est résolument contemporaine. Elle
utilise essentiellement le contreplaqué marine, le verre et la colle époxy pour
la coque et les bras de liaison, l’ensemble est rigide. Les bois locaux seront
utilisés pour le pont, l’habitat et les sculptures. Sa réalisation est un
support de formation aux métiers de la construction navale « bois
époxy ».
Ce qui faisait la différence avec les autres
pirogues du Pacifique, c’était l’ornementation. Aussi, nous voulons rassembler
le maximum de sculpteurs et artistes tatoueurs
de l’archipel, pour donner une valeur et un véritable témoignage d’un
savoir-faire, et participer, comme Hokule’a pour les Hawaïens, Tahiti nui pour
les Tahitiens, à la connaissance ou renaissance du patrimoine culturel
polynésien.
Email
: citoymon@hotmail.com
Crédit
photos : Michel LARGERON et Fabrice FAURRE